mardi 13 octobre 2009

Face à trop de médias, le cerveau perd-il les pédales?

Manier plusieurs canaux d’information en permanence –internet, téléphone, télévision, etc- n’est pas forcément une gymnastique profitable pour le cerveau, suggère une étude.

Gamescom: salon du jeu vidéo à Cologne, en Allemagne.

Gamescom: salon du jeu vidéo à Cologne, en Allemagne. (Hermann J. Knippertz/AP/SIPA)

Surfer sur le web tout en écoutant une émission de télé, en répondant à son téléphone, en ‘microbloggant’ sur Twitter ou en jouant à un jeu vidéo… Comment le cerveau humain peut-il gérer autant d’informations venant de médias différents alors qu’il est prouvé que téléphoner au volant distrait les conducteurs?

Pour tenter de comprendre comment ce mode de fonctionnement ‘multitâche’ affecte notre façon de traiter l’information, des chercheurs de l’Université de Stanford (Californie, E-U) ont sélectionné des étudiants habitués à manier de nombreux supports d’informations différents et d’autres qui l’étaient moins. L’ensemble des 262 volontaires ont été soumis à des tests cognitifs afin de vérifier par exemple leur capacité à passer d’une activité à une autre ou à trier l’information.

Etonnamment, Clifford Nass et ses collègues constatent que le groupe le plus multitâche est celui qui obtient les moins bons scores aux tests. Ces habitués du ‘plurimédia’ ont plus de difficultés à filtrer une information sans intérêt, à ignorer quelque chose qui va les distraire ou même à passer d’une activité à une autre, expliquent les chercheurs dans les Proccedings of the National Academy of Sciences publiés cette semaine. Les étudiants ont par ailleurs des capacités de mémoire ou de travail similaires, soulignent les auteurs.

Ceux qui jonglent en permanence avec plusieurs canaux d’information sont peut-être moins capables de centrer leur attention sur une seule chose et de résister à la distraction, analysent les chercheurs. Reste à savoir si ce manque de contrôle résulte de la consommation de divers médias ou s’il pousse les étudiants à cette diversification…

Certaines études suggèrent que le cerveau n’est pas naturellement multitâche : ainsi lorsqu’un conducteur parle au téléphone son attention visuelle est diminuée (1). D’autres travaux tendent à montrer que le cerveau peut être entraîné à passer plus efficacement d’une activité à une autre : on pourrait donc s’exercer à être ‘multitâche’ même si le cerveau, lui, continue à réaliser une tâche après l’autre (2).

Quoi qu’il en soit, l’étude menée à Stanford pose le problème des effets des nouvelles technologies sur nos capacités cognitives, effets encore peu explorés par la recherche. Nous savons désormais que le cerveau est très plastique, même à l’âge adulte, et que l’utilisation de nouveaux outils a un impact sur notre activité cérébrale.

Naviguer sur internet est une bonne gymnastique cérébrale, affirmaient il y a quelques mois des chercheurs : cela permet le développement de circuits cérébraux impliqués dans le raisonnement et la prise de décision. Testés sur d’autres performances cognitives, les étudiants ‘multitâche’ auraient peut-être un avantage sur les autres, suggèrent Clifford Nass et ses collègues.

Dans le monde scientifique, qui fut le premier à utiliser internet, la publication des articles et des travaux en ligne est en train de modifier en profondeur les habitudes des chercheurs. Ils peuvent désormais scanner un très grand nombre de documents à partir de quelques mots clefs, les parcourir et les indexer, relèvent ainsi Allen Renear er Carole Palmer dans un article publié par la revue Science (14 août). Il y aura donc vraisemblablement de plus en plus de références dans les publications scientifiques mais pas pour autant plus d’articles lus par tête chercheuse.

Dans son article intitulé Google nous rend-il stupide? (3), l’écrivain américain Nicholas Carr s’inquiète des effets appauvrissant de l’internet sur notre capacité à lire et à penser en profondeur. «Autrefois j’étais un plongeur des profondeurs dans l’océan des mots. Maintenant je glisse sur la surface comme un pilote de Jet Ski». En modifiant notre façon de lire, le fameux moteur de recherche modifie aussi notre façon de penser, estime Nicholas Carr.

Un avion peut-il voler en marche arrière?

Question à mille euros: que faut-il modifier sur un avion pour qu’il puisse voler dans les deux sens ? Un jeune inventeur suisse a fait mieux que trouver des réponses.

Il a fallu 400 heures de travail à Fabian Gafner pour concevoir le Dikranos.

Il a fallu 400 heures de travail à Fabian Gafner pour concevoir le Dikranos. (Fabian Gafner)

Cela pourrait être une scène de la fameuse comédie américaine Y a-t-il un pilote dans l’avion?. Imaginez un appareil stoppant son avancée en plein vol pour repartir en sens inverse, sans faire demi-tour sur lui-même… Est-ce possible? Quelles sont les contraintes techniques et physiques que rencontrerait un tel appareil? Ce sont les questions qu’un jeune passionné d’aéronautique s’est posées. Et en partie résolues, puisqu’il a construit une maquette d’avion aux commandes inversées, le Dikranos, récompensé par le concours européen de jeunes scientifiques Eucys 2009 (lire).

Fabian Gafner, un Suisse de 19 ans, avait de bonnes excuses pour nourrir pareilles interrogations : son père est dans le métier et depuis l’âge de raison Fabian construit des maquettes, conçoit des avions télécommandés -et vole, bien sûr. L’idée d’un avion volant en marche arrière était presque une plaisanterie au départ, raconte le jeune homme, mais la curiosité l’a emporté. 400 heures de réflexions et de travail plus tard, le Dikranos pouvait voler dans les deux sens.

Plan canard

Premier problème majeur auquel le concepteur a dû faire face : le design des ailes principales, celles qui assurent la portance de l’avion. Elles sont conçues pour minimiser les frottements avec l’air mais leur orientation n’est valable que dans le sens de la marche avant… Il faut donc changer l’orientation des ailes pour faire marche arrière ! Une rotation totale parait complexe.. A cela s’ajoutent le déplacement du centre de gravité de l’avion et l’inversion de la propulsion.

Pour surmonter ces obstacles, Fabian s’est inspiré du plan canard, utilisé par exemple pour certains avions de chasse. L’aile principale est à l’arrière du fuselage, tandis que des élevons (indispensables pour la stabilité) sont à l’avant. Le moteur est à l’arrière. Vu du sol, un avion canard donne l’impression de voler en arrière, souligne le jeune Suisse.

Ailes plates

Le Dikranos modifie donc sa physionomie pour adopter un plan canard en marche arrière. Les ailes modulables sont non profilées : «sur des avions volant à petite vitesse, les ailes plates fournissent une meilleure portance» explique Fabian Gafner. Le léger déplacement d’une masse à l’intérieur du fuselage (les batteries) ajuste le centre de gravité de l’avion. Des hélices à pas variable, dont l’angle d’attaque des pales peut être modifié, assurent la motorisation dans un sens ou dans l’autre.


Un avion volant en marche arrière a peu de chances d’intéresser l’aviation civile. Ce type d'expérimentation peut en revanche aider à améliorer les avions qui se posent et qui décollent sur des porte-avions.

Quoi qu'il en soit, c'est d'abord pour le plaisir de la connaissance et de l’exploration que le jeune inventeur s’est lancé dans cette aventure. Après ses essais réussis de vols dans les deux sens, Fabian (ici en photo lors du concours Eucys) songe encore à des améliorations. « Il manque au Dikranos la capacité de se maintenir et de rester immobile en l’air. J’ai beaucoup d’idées sur ce que je pourrais faire mais avant de construire un nouvel avion je veux optimiser ses caractéristiques de vol».

dimanche 11 octobre 2009

Google attaqué en justice pour contrefaçon

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C'est avec son application "Google Livres" que la compagnie qui règne en maîtresse sur l'internet se retrouve devant les tribunaux. Attaquée en France par le groupe La Martinière, qui détient notamment les Editions du Seuil, Google est en effet accusé de contrefaçon pour avoir numérisé des livres sans égard pour les droits d'auteur.

Une atteinte au droit de propriété intellectuelle

Pourtant sur le site de Google Livres on peut lire que "Google a conclu un accord innovant avec les auteurs et les éditeurs". Mais il semblerait que pour le groupe français La Martinière, cet accord ne tienne pas puisqu'il aurait été passé avec des maisons américaines et non pas françaises. Un accord avec les maisons d'éditions américaines est lui aussi en cours d'approbation par les tribunaux aux Etats-Unis.

Ainsi le grand groupe français d'édition La Martinière réclame 15 millions d'euros de dommages et intérêts plus une pénalité de 100 000 euros par jour et par infraction suite à la plainte déposée en 2006 pour contrefaçon et atteinte au droit de propriété intellectuelle. De plus ils accusent Google de percevoir, grâce à la publicité en marge des publications, des revenus substantiels indus.

Google Livres, outil de promotion pour la lecture ?

Pourtant chez Google on se défend de porter préjudice tant aux auteurs qu'aux éditeurs puisque seuls des extraits partiels des livres numérisés sont proposés à la lecture. Google Livres serait même un formidable outil de promotion pour la lecture, proposant par la même occasion des liens vers les sites marchands qui commercialisent les ouvrages.

Les avocats du géant de l'internet affirment par ailleurs que les tribunaux français ne seraient pas compétents et que seul le droit américain peut s'appliquer dans ce cas précis puisque les livres ont été numérisés sur le sol américain. D'autre part, Google ne contesterait pas le droit des éditeurs sur les oeuvres papiers mais revendiquerait en revanche celui des oeuvres numérisées.

Une affaire à suivre dont le jugement sera rendu le 18 décembre prochain...

Les Windows Phone sont sur le marché !

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C'est aujourd'hui que les Windows Phone, comprenez les téléphones portables dotés du nouveau système d'exploitation Windows Mobile 6.5, sont lancés sur le marché.

Ainsi, Microsoft nous promet plus de réactivité, une dynamique renforcée et surtout une utilisation mieux adaptée aux smartphones à écrans tactiles en passe de devenir les téléphones portables n°1 sur le marché.

Mais ça n'est pas par hasard non plus si la firme de Redmond a décidé de mettre à jour son système d'exploitation pour portables, qui il faut bien l'avouer, faisait un peu désuet et vraiment cheap en comparaison des autres. Avec l'IPhone d'Apple , le Blackberry mais surtout Android, le système d'exploitation de Google déjà présent sur quelques appareils à écrans tactiles, Windows avait la quasi-obligation de tenter l'ascension à la hauteur de ses concurrents pour survivre.

Une navigabilité accrue, une ergonomie plus attrayante et surtout la possibilité de télécharger des applications gratuites et payantes grâce à la mise en place - enfin- du Windows Marketplace qu'Apple et Android proposent depuis le départ sont parmi les nouveautés proposées par cette version revisitée de Windows Mobile.

Dès aujourd'hui les opérateurs français mettent en vente des appareils dotés de Windows Mobile comme par exemple ceux de la marque Acer, jusqu'à présent réputée pour ses ordinateurs et qui se lancent dans l'aventure de la téléphonie mobile avec Windows Mobile.

Phishing : après Hotmail, Gmail attaqué à son tour


On ne le dira jamais assez : internautes, protégez vos codes d'accès en modifiant vos mots de passe et ne tombez pas dans le panneau du phishing ! Le danger de voir vos données personnelles "hameçonnées"(phishing en anglais) est bien réel...

Le phishing qu'est-ce que c'est ?

Le phishing est une technique de piratage. Il s'agit de mails envoyés sur les adresses électroniques de certains utilisateurs comprenant un lien qui renvoie vers des faux sites bancaires ou de messageries dont l'apparence est quasiment identique à celui que les internautes utilisent d'habitude.

Ainsi, la personne "phishée", pensant se connecter à son compte, fournit code d'accès et mot de passe de son propre chef. Ensuite rien n'est plus facile pour le pirate que de les récupérer et de les lister.

Hotmail lundi, Gmail mercredi

C'est ce qui s'est passé il y a peu pour Hotmail. Une dizaine de milliers de comptes avec leurs mots de passe ont été publiés sur le net lundi suite à une campagne de phishing. Hier c'était le tour de Gmail, Yahoo mail et Aol d'être visés par une attaque similaire.

En tout ce sont 30 000 comptes qui auraient été touchés. Gmail a décidé de réinitialiser tous les mots de passe des utilisateurs concernés.

Les dangers du phishing

Le danger est encore plus grand lorsque l'on sait que la plupart des internautes utilisent toujours le même mot de passe - la plupart du temps simpliste car composé uniquement de minuscules et sans chiffre- pour se connecter aux divers sites internet qu'ils utilisent banques, messageries ou autres sites de réseau social.

Un mot de passe récupéré grâce au phishing est alors pour le pirate, la clé lui offrant l'accès à toute une série de données confidentielles. C'est un peu comme donner la clé de son coffre fort à des voleurs.

Pour limiter les dégâts suivez ces quelques conseils : ne donnez jamais vos mots de passe sur un site sur lequel vous avez été dirigés via un lien, changez les régulièrement, utilisez toute la casse (minuscules, majuscules, chiffres) et n'ayez pas le même pour tout !

Les dernières inventions japonaises

C’est le paradis de la 3D, du LCD, de l’imagerie numérique… les qualificatifs manquent tellement ce salon pose les jalons d’un tout nouveau futur. Le Japon a vite compris l’utilité de mettre en avant toutes les technologies dont il était doté. Petit tour des créations inédites.

Un grand classique du genre, l’Asie se dote de multiples robots capables de vous délester d’un maximum de charge de travail ou de servir de simple compagnie. Dans la gamme, le robot "Murata Seiko-Chan", outre la particularité d’être sur son monocycle, détecte les mouvements des personnes qui l’entourent et reste parfaitement stable. Démonstration.

L’utile est à portée de mains avec le nouvel enregistreur TV de la marque IO Data, qui expose son Spider Zero. Avec un tuner TV intégré, cet appareil permet d’enregistrer jusqu’à 8 programmes simultanément sans perte de qualité. Les capacités de stockage s’affolent de 1.3 To à 2.5 To.

Transporté dans une production digne de Lucas, le mur TV interactif de Panasonic rend le futur encore plus agréable. Plus besoin de télécommande. Vous vous approchez de la télévision qui à l’aide d’une caméra positionnée au dessus de l’appareil, détecte vos mouvements. Vous avez la possibilité de contrôler tous les objets à l’écran. Révolutionnaire, appréciez.